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Lampes, lunettes et autres gadgets

Certaines publications font état d'outils tels que des lampes ou des lunettes pour aider des personnes faisant de la dyslexie à mieux lire. Qu'en est-il ?

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Vous avez probablement déjà entendu parler ou vu des publications sur des lampes spéciales dyslexiques, ou des lunettes qui aident à lire, ou d'autres innovations technologiques dont l'objectif est d'aider à la lecture pour les personnes qui font de la dyslexie. Et l'on voit régulièrement aussi des publications et des témoignages de personnes qui ont essayé ces lampes, essayé ces lunettes et qui ont expérimenté un mieux dans leur propre expérience de lecture.

Alors moi qui suis très curieux, je me suis posé deux questions. Tout d'abord, comment de tels objets technologiques peuvent aider à la lecture des personnes qui ont de la dyslexie ? Quel est le vécu de ces personnes qui ont testé ? Qu'est-ce qui leur fait dire qu'ils ou elles ont eu des résultats ? Et deuxième question, comment cela fonctionne-t-il ? Quel est le principe utilisé pour qu'une personne qui a de la dyslexie puisse comprendre un texte ? Et en particulier un texte qui contient des mots abstraits, mots qui sont en très grande majorité ceux qui posent le plus de problèmes.

Un jour où, sur ma page Facebook je recevais un post concernant la fameuse lampe pour dyslexique, je demandais à l'auteur du post de m'expliquer comment une lampe pouvait-elle aider à lire un mot complexe, un mot abstrait et donner une signification au lecteur. Bien entendu, je n'ai eu aucune réponse. Et pour cause...

Parce que savoir lire un texte, enfin je devrais dire "savoir oraliser un texte" ne suffit pas. Oraliser, c'est transformer les mots écrits du texte en sons, en mots que l'on entend. Oraliser, c'est savoir regrouper les lettres qui forment les graphèmes, les parties du mot quand il est écrit, en phonèmes, les parties du mot quand on le prononce. C'est d'ailleurs sur ce principe qu'est basé notre apprentissage de la lecture. Et c'est très bien, parce que la très grande majorité des enfants accèdent ainsi aux livres en ré-utilisant les connexions neuronales qu'il a développé pour comprendre le langage oral. Mais ce n'est pas parce que l'on sait oraliser un texte qu'on le comprend. Ce n'est pas parce que l'on sait prononcer "oxyacétylénique" ou "ptéranodon" que l'on comprend le mot.

Et c'est justement là que se situe la dyslexie, la difficulté voire l'incapacité de comprendre certains mots. Alors c'est vrai que l'on parle plutôt de dyslexie lorsque les mots qui posent problème sont des mots abstraits de tous les jours comme "je", "un", "cependant" ou "a" (qu'il ait un accent ou non). Mais le principe est exactement le même. Je crois donc que la réponse que j'attendais et qui explique comment une lampe ou des lunettes peuvent aider à rendre évident un mot abstrait, cette réponse ne viendra pas. Mais je reste ouvert...

C'était donc ma réponse à ma deuxième question. "Comment cela fonctionne-t-il ?", cela ne fonctionne pas, tout simplement.

Mais si ça ne fonctionne pas, comment se fait-il que certaines personnes aient pu obtenir des résultats qui leur sont satisfaisants ? Comment des testeurs que je crois sincères peuvent-ils témoigner de bons résultats ? Ça semble contradictoire avec la constatation que je viens de vous amener.

Hé bien peut-être pas si contradictoire que ça. En connaissant bien les techniques que nous utilisons dans la méthode Davis® et en lisant bien entre les lignes les témoignages de succès, nous pouvons expliquer comment une simple paire de lunette ou une lampe peuvent aider, au moins donner assez de résultats pour faire un bon témoignage. L'un des principes qui sous-tend la correction de la dyslexie par la méthode Davis® est que dans certains cas, une lettre ou un mot peut provoquer de la confusion chez le lecteur et le faire décrocher, partir dans son imaginaire, dans son monde intérieur. Nous appelons ça la "désorientation". Ce décrochage, cette désorientation peut se produire sur des mots abstraits, des mots que le lecteur ne maîtrise pas, mais également pour toute autre raison, une idée qui passe, un oiseau à la fenêtre, le bruit du chat qui pousse la porte. Bref, bien des facteurs peuvent distraire le lecture qui y est prédisposé.

Alors je peux tout à fait admettre que la lampe, avec ses pulsations rythmées ou les lunettes d'une manière quelconque aide le lecteur à rester présent, à rester "ici et maintenant", connecté à son livre et moins distrait par tout ce qui vole et cours autour de lui. Et donc ces lecteur qui sont facilement distraits peuvent très bien éprouver un mieux-être, un mieux-lire grâce à ces outils. Mais je suis persuadé qu'ils ne sont pas vraiment dyslexiques au sens le plus fort du terme.

L'inconvénient majeur que je trouve avec ces outils externes comme les lampes ou les lunettes, c'est justement que ce sont des outils externes. Des outils qu'il faut penser à prendre avec soi lorsque l'on va en cours, au travail, en vacance ou dans n'importe quel endroit où l'on pourrait avoir besoin de lire. Avec la méthode Davis®, nous n'avons pas besoin d'outil externe, pas besoin d'artifice pour arriver à ce même état de présence, ce même état d'attention. Ron Davis a développé des outils qui sont purement mentaux, un entrainement pour se comprendre mieux et savoir diriger son attention vers son objectif. Ainsi, cet outil, chaque personne l'a toujours avec soi, puisque c'est une compétence que l'on apprend. Pas besoin de penser à l'emporter. Pas besoin non plus de brancher sur le chargeur pour remplir les batteries, et ça ne tombe pas en panne.

Bref, je ne suis pas ici pour vous dire quoi faire, seulement pour vous informer que des outils existent qui sont en vous, en chacun d'entre nous, pour obtenir ce même résultat de savoir être attentif. Et savoir être attentif, ça se découvre, ça s'apprend, ça se maîtrise et pas besoin de gadget technologique pour ça.

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