Relire, oui mais comment ?

La semaine dernière je vous avais proposé de mettre en pratique la stratégie de Walt Disney pour créer un texte, une rédaction ou une histoire telle que demandé par l'école, le collège ou le lycée. Aujourd'hui, je veux vous parler de ce qui suit l'écriture du texte, c'est à dire la relecture.

Parce que toutes les personnes qui entourent un enfant disent bien "il faut que tu relise le texte", oui, mais comment relire le texte ? Que doit faire l'enfant pour relire ? Dans quel état d'esprit faut-il être ?  Soyons clair. Pour faire une bonne relecture d'un texte, quel qu'il soit, il faut une méthode, une stratégie, un savoir-faire. Et c'est de ceci dont je veux vous entretenir aujourd'hui : comment relire.

Et pour être tout à fait honnête, il m'arrive de tomber dans le piège, même en connaissant la technique. Pas plus tard qu'hier, j'ai mis sur l'un de mes sites internet une image avec du texte, et, au beau milieu, une belle faute d'orthographe sur un texte qui pourtant ne faisait qu'une dizaine de mots !

Alors comment relire ? Nous devons tout d'abord prendre conscience qu'il y a plusieurs manières de percevoir un texte. Et donc il y a autant d'angles sous lesquels aborder ce texte.

Le premier angle d'attaque est la signification du texte. Et si c'est une rédaction ou un texte avec un sujet imposé, est-ce que le texte répond bien à la question posée ? Et ça devrait être le cas si l'on a bien porté son attention sur la manière de structurer le texte dans les étapes précédentes. Donc c'est généralement l'étape la plus facile.

L'étape suivante concerne toujours la signification du texte, mais au niveau des tournures de phrases. Nous savons tous que le récit écrit n'a pas tout à fait la même forme que lorsque nous racontons de vive voix cette même histoire. Il y a un formalisme à respecter à l'écrit, formalisme qui est beaucoup moins restrictif à l'oral.

Dans cette étape, nous allons faire également porter notre attention sur les liaisons. Les liaisons, c'est tout ce qui fait un pont entre une phrase, une idée et la phrase ou l'idée suivante. Dans les films, cette liaison se traduit généralement par une vue extérieure, de la maison, de la ville ou toute autre image qui dit au spectateur "nous quittons cet environnement pour nous rendre maintenant ici, avec tous les personnages que nous y avions laissé la dernière fois". En faisant ainsi, le metteur en scène s’assure que son public le suit et qu'il ne le perd pas en route.

Dans un texte, c'est pareil. Si l'on change de sujet ou d'idée, nous devons guider le lecteur vers ce nouveau sujet afin de l'entraîner à nous suivre et ne pas le perdre. Donc, il y a peut-être quelques mots ou petite phrase à ajouter par-ci par-là.

Une fois que ces différentes relectures sont effectuées, il est temps de s'éloigner de la signification du texte pour s'attaquer aux mots eux-mêmes. Et à propos de liaison dont je parlais juste avant, je viens de vous indiquer que nous quittons un sujet pour aller vers le suivant. C'est simple non ? Donc, nous en étions à la relecture des mots.

Ici, il faut que notre esprit fasse abstraction du sens du texte (ce qui est normalement l'utilité de la lecture) pour s'intéresser aux mots. Nous devons donc parcourir le texte mot à mot en nous focalisant maintenant à l'orthographe du mot. Et là, il y a encore des pièges dans lesquels il est facile de tomber.

Il y a déjà le problème de la dysorthographie qui est une difficulté qui se résout très bien avec un stage de correction de la dyslexie Davis. Parce que bien évidemment, sans image fortement ancrée de l'orthographe du mot, on ne peut pas garantir qu'il soit bien écrit.

Mais il y a également le piège du sens de la phrase. Dans cette étape, nous pouvons très facilement être happé par l'histoire ou la rédaction et en oublier que maintenant, c'est l'orthographe du mot qui importe, et pas son sens. Ici également, les techniques Davis de lecture que nous voyons en stage de correction de la dyslexie sont une aide précieuse. Il convient donc de faire porter son attention sur les lettres une à une de chaque mot en évitant ainsi de survoler et donc deviner le mot. Il faut certes un peu d'entraînement pour bien exécuter cet exercice, mais c'est à la portée de chacun et chacune.

Une fois cette attention portée sur l'orthographe de chaque mot, il reste une étape pour obtenir un texte aussi bien que possible, c'est la relecture pour les accords. Ici également, nous ne sommes pas dans l'attention au sens du texte, mais à la cohérence des phrases. Et en particulier aux accords, les masculins ou féminins, les singuliers ou pluriels. Les "s" à la fin des noms et des adjectifs, les "ent" à la fin des verbes. Mais également les "er" ou "é" pour les participes passé.

Bref, pour cette étape, il nous faut maîtriser la grammaire, et c'est également un sujet qu'il est possible d'aborder dans un stage de correction de la dyslexie Davis. Ici, je vous renvoie vers l'excellent livre de maîtrise de la grammaire écrit par deux de mes collègues, Ginette Donnet et Claudine Clergeat, livre dont le titre est "Dysorthographie : grammaire de base" et que vous pouvez commander chez votre libraire ou sur amazon (acheter sur amazon). Vous y trouverez les règles de grammaire et de conjugaison expliquées visuellement, ce qui convient bien mieux aux penseurs en image que les livres de grammaire traditionnels. 

Une fois que vous serez passé par toutes ces étapes, le texte sera très nettement nettoyé de la quasi totalité des fautes qui pourraient y avoir. Et rassurez-vous, malgré tout le soin que l'on peut mettre à la relecture, il y a toujours une faute de temps en temps qui nous échappe, mais ce n'est pas un drame.

J'espère que ces quelques conseils vous seront utile et que vous pourrez les transmettre votre enfant. C'est une question d'entraînement, à condition toutefois de bien connaître l'orthographe des mots ainsi que la grammaire et les formes usuelles du français. Alors si il reste des difficultés malgré ces conseils, venez voir un facilitateur Davis, nous vous guiderons avec ce qui est nécessaire pour vous ou votre enfant.