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Lire pour le plaisir

Comment la lecture pour le plaisir peut aider un enfant dans sa scolarité

Écouter le podcast :

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast orienté vers la « lecture plaisir ».

Je veux ici vous faire part et vous commenter une étude de la prestigieuse université de Cambridge au Royaume-Uni sur l'influence de la lecture pour le plaisir sur les capacités d'apprentissage de l'enfant.

Cette étude est relatée par le magazine « Psychologies » (https://www.psychologies.com/actualites/education/enfants-activite-reussite-scolaire-sante-mentale-etude) dans son édition numérique du 7 août 2023.

C'est un résultat sans surprise pour moi qui répète quasiment à chacun de mes jeunes stagiaires l'importance de ce qui va suivre. Mais c'est toujours très intéressant de lire une étude scientifique faite sur de nombreuses personnes qui vient conforter ce que l'on sait de manière évidente.

L'université de Cambridge a confirmé que « lire pour le plaisir » est une excellente activité pour développer les capacités d'apprentissage de l'enfant. Une activité qui est plus facile à faire pendant les vacances scolaires, quand il y a moins de devoirs et même aucun pendant les vacances d'été.

Je sais, certains, certaines d'entre vous allez me dire que si vous écoutez ce podcast, c'est justement parce que votre enfant a du mal avec la lecture. Nous y reviendrons dans quelques instants.

Donc, l'université de Cambridge a fait le lien entre la lecture pour le plaisir et la réussite scolaire. Ils ont inclus dans l'étude plus de dix mille adolescents et ont examiné de nombreux paramètres, aussi bien sur le comportement, des résultats de tests, des scanners cérébraux et bien d'autres facteurs.

Le principal résultat de cette étude est que les enfants qui lisent facilement et de manière régulière des livres pour le plaisir sont ceux qui ont les meilleurs chances de réussite scolaire.

Alors, comme je le disais un peu plus tôt, ce n'est pas pour me surprendre, tout simplement parce que réussir à l'école dans les conditions actuelles nécessite obligatoirement d'avoir un accès facile et efficace à l'écrit, que ce soit en lecture ou en écriture.

Mais, l'étude parle de « lecture pour le plaisir », alors quel est le lien avec la lecture que nous pourrions qualifier de « lecture scolaire » ?

À mes stagiaires qui viennent me voir en stage pour corriger leur dyslexie, je ne commence jamais par leur faire lire des textes scolaires, des énoncés, des leçons ou d'autres documents dont le contenu peut être abstrait.

À chaque début de stage, nous faisons très rapidement un premier exercice de lecture. Bien évidemment, j'adapte le texte aux capacités et à l’âge de l'enfant, mais c'est toujours un roman, une histoire, enfin un extrait.

Pourquoi ? Simplement parce qu'il est bien plus facile de se représenter mentalement la phrase « il monte sur son cheval et pars au galop » plutôt que « un adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le mot auquel il se rapporte ».

Et pourtant, le mécanisme de la lecture, les actions mentales à effectuer pour créer du sens, pour décoder la signification de chacune de ces deux phrases est exactement la même.

Mais comme je l'ai déjà dit dans un podcast précédent, il faut repartir de la base, monter l'escalier de la connaissance marche par marche, sans essayer de grimper plus vite qu'il n'est possible. Sinon, c'est l'échec assuré.

Donc, à mon sens, il faut repartir du début, de la base qui est la lecture de textes faciles à mettre en image comme les histoires et les romans. Et c'est bien ce que prouve cette étude de l'université de Cambridge.

Une information complémentaire que je trouve indispensable ici. Il existe à mon sens trois grands types de lecture, trois grandes raisons que nous avons de lire.

La première de ses raisons est justement la « lecture plaisir ». C'est la lecture de livres, c'est l'histoire du soir que les parents lisent à leurs jeunes enfants. C'est le roman qui nous fait voyager par la pensée, nous extrait du quotidien pour aller combattre les forces du mal, nous ramène au moyen-âge et ses chevaliers, nous fait vivre une romance émouvante... Bref, tout ce qui forme la littérature, qu'elle soit classique, romantique, épique, de science-fiction ou autres domaines.

Une autre raison de lire est de trouver des informations. C'est par exemple lire les panneaux routiers ou les signes dans une gare pour trouver son chemin. C'est lire une recette de cuisine, ou les conseils pour faire pousser des carottes. Les textes sont généralement bien plus courts, mais les phrases sont souvent faciles à mettre en image, à se représenter mentalement. Mais il peut arriver qu'il nous manque certains mots, du vocabulaire spécifique qui peut poser problème et rendre le texte obscur.

Et enfin la troisième raison de lire est justement l'apprentissage. Ce sont les leçons de l'école, les manuels scolaires, les énoncés de mathématique, les règles de grammaire, les textes historiques ou descriptions géographiques. Ce sont les documents les plus délicats à lire, la raison est qu'ils sont plus abstraits qu'un roman ou une recette de cuisine. Et là, pour ne pas s'éterniser dans ce podcast, je vous renvoie aux sites qui parlent de difficultés scolaires ou de dyslexie comme PourquoiTyrannosaureMaisPasSi.com ou InfoDyslexie.org.

En résumé, ce qu'il faut retenir de ces trois types de lecture, de ces trois raisons de lire, c'est que la mécanique de la lecture est exactement la même quelle que soit la raison pour laquelle nous lisons et quel que soit le type de texte. C'est donc cette mécanique, cet automatisme mental que l'enfant apprend avec les romans, avec la lecture plaisir, et qu'il peut ensuite utiliser de la même manière avec les apprentissages scolaires.

Donc, vous allez me dire « oui, mais mon enfant ne veut pas lire, comment je fais ? »

La réponse rapide à cette question est que, soit votre enfant ne sait pas comme faire pour lire facilement. Et j'insiste sur le mot « facilement » parce que si c'est toujours long, douloureux, pénible de lire, alors il va bien évidemment trouver d'autres occupations qui lui coûtent moins et lui apportent plus.

Et la deuxième raison pour laquelle un enfant peut ne pas avoir envie de lire est qu'il n'a peut-être pas compris l'utilité de lire, que la lecture ne lui apporte pas assez pour faire l'effort d'apprendre.

Bien sûr il existe d'autres raisons mais les deux dont je viens de vous parler sont à mon sens les plus fréquentes.

Et la réponse plus détaillée mérite à elle seule un podcast entier, et comme celui-ci est déjà long, je ne veux pas m'étendre plus sur la question. Alors je vous demande un peu de patience.

Avant de terminer, une petite remarque d'importance :

Il ne faudrait pas croire que le seul accès à la lecture plaisir suffit à garantir la réussite scolaire. De nombreuses autres compétences sont nécessaires pour bien apprendre à l'école mais, tout comme dans un moteur chaque pièce a son rôle, ou dans une recette de cuisine chaque ingrédient est important, l'enfant doit maîtriser chaque micro-compétence afin de pouvoir lire des leçons et de réussir scolairement.

Et l'une des micro-compétences indispensable est l'imagination, la capacité de se représenter mentalement une idée, un concept. Et généralement, les enfants en difficultés de lecture sont très bien pourvus de cette compétence.

À suivre dans de nouveaux podcasts sur les raisons pour lesquelles un enfant ne veut pas lire, et bien d'autres sujets. En attendant, je ne peux que vous inviter à encourager votre enfant à lire pour le plaisir, voire à lui lire des histoires selon son âge, et je vous en dis plus très bientôt.

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